Nicolas Sarkozy a rencontré jeudi des gendarmes du Loir-et-Cher et leurs familles. Cette visite avait pour but d'apaiser les inquiétudes sur le maintien du statut militaire de la gendarmerie, un an et demi après son intégration au ministère de l'intérieur.
"Je sais que votre travail est difficile mais, en même temps, nous avons décidé une lutte implacable contre le crime", a souligné Nicolas Sarkozy, qui a souhaité que les gendarmes mettent "le paquet" sur l'élucidation des crimes et actes de délinquance, selon lui un "point faible".
Pendant sa visite le chef de l'Etat a évoqué les "attraits" et les "problèmes" de la vie de gendarme. Il s'est livré à la revue de leur nouvel uniforme, changé lorsqu'il était ministre de l'intérieur. "Moi je vous dis une chose : on ne peut pas courir après des délinquants avec des chaussures basses. (...) Le pantalon à pli, c'est parfait, mais ce que vous avez est plus adapté au métier qui est le vôtre. (...) Le képi, je le respecte, mais c'est difficile d'avoir le képi tenu d'une main et de courir de l'autre."
Le chef de l'Etat a fait l'éloge du "tonfa", un bâton qui trouve son origine dans les arts martiaux et que certains gendarmes jugent peu adapté à leur mission de proximité. "Je sais que vous êtes attachés au bâton télescopique. Mais le tonfa présente un avantage, c'est que c'est une arme de défense autant qu'une arme d'attaque." Il s'est également livré à une démonstration du pistolet à impulsions électriques Taser : "Avec ça, on n'a pas besoin d'être dix pour arrêter quelqu'un, a-t-il soutenu, c'est mieux que les effectifs. On n'a pas assez d'armes non létales." |