Nicolas Sarkozy est en voyage officiel en Syrie. La France et la Syrie entendent poursuivre la normalisation de leur relation. "Avec le président Bachar al-Assad, nous construisons pas à pas une relation de confiance pour tourner la page" des désaccords, a affirmé Nicolas Sarkozy lors d'un point de presse commun au palais présidentiel, au premier jour de visite dans la capitale syrienne.
"La France occupe une place spéciale dans le monde" a indiqué Bachar al-Assad, qui a qualifié son entretien avec M. Sarkozy de "sincère et constructif". Les deux dirigeants ont profité de la confirmation de cette nouvelle entente pour évoquer les dossiers chauds de la paix avec Israël et du nucléaire iranien.
"Nous avons demandé à M. Sarkozy de jouer un rôle dans les négociations indirectes", reprises entre Damas et l'Etat hébreu en mai via Ankara après un gel de huit ans, a affirmé Bachar al-Assad. Ces négociations indirectes sont le seul moyen de parvenir à des négociations directes". Le président français, premier chef d'Etat occidental à visiter la Syrie depuis cinq ans, a déclaré que "la France était disponible pour être l'un des parrains lors de ces discussions". "La France s'engage au service la paix au Proche-Orient", a-t-il affirmé.
Sous l'impulsion de l'ancien président Jacques Chirac, la France avait gelé ses contacts avec Damas après l'assassinat de son ami, l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en février 2005, imputé à la Syrie, ce qu'elle dément. Mais après l'élection, que Damas a été accusée de bloquer pendant des mois, de Michel Sleimane à la présidence libanaise en mai, Nicolas Sarkozy a décidé de tendre la main aux Syriens.
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