Mercredi à Nantes, Nicolas Sarkozy a proposé aux fonctionnaires une "révolution culturelle", seule capable selon lui d'introduire la fonction publique dans le XXIe siècle. "Nous devons refonder une fonction publique où les fonctionnaires n'auront pas le sentiment d'être réduits à l'impuissance, parce qu'ils ne savent pas toujours ce que l'on attend d'eux, parce qu'ils ont trop souvent le sentiment d'être mal aimés, mal considérés, parce qu'ils servent un Etat qui fonctionne mal", a-t-il déclaré.
Le président a détaillé le "nouveau pacte" qu'il souhaite proposer aux 5 millions de fonctionnaires : "Je me suis engagé à ne pas remplacer un fonctionnaire qui part en retraite sur deux, et cet engagement je le tiendrai", a-t-il d'abord réaffirmé en précisant, notamment aux agents de l'Education nationale, que ce principe ne pourrait être "que la conséquence de la redéfinition des missions et du changement de méthodes et d'organisation".
Fidèle à sa devise "travailler plus pour gagner plus", le chef de l'Etat a également souhaité que "tous les fonctionnaires puissent avoir droit à des heures supplémentaires, quel que soit leur statut". Il s'est prononcé en faveur du principe "d'individualisation" afin de tenir compte "du mérite, de l'implication, de l'expérience, des résultats" des agents.
Dans un souci de "souplesse" et de "mobilité", il a enfin souhaité qu'une partie des agents de la fonction publique puisse choisir "entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré" et que ceux qui souhaitent la quitter bénéficient d'un "pécule". Il a remis en cause le concours d'entrée, accusé notamment de ne plus être garant de diversité ou de mixité sociale.
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