Nicolas Sarkozy a annoncé le changement de statut de La Poste. Celui-ci vise à transformer l'entreprise en une société anonyme à capitaux publics. "Quoiqu'il arrive, la Poste sera en concurrence au 1er janvier 2011", a-t-il rappelé. Et "elle doit trouver 3 milliards d'euros de capitaux pour se moderniser d'ici 2012".
Dans ces conditions, "la Poste changera de statut mais ne s'ouvrira qu'à des capitaux publics comme la Caisse des dépôts", a dit Nicolas Sarkozy. "On préservera l'intégralité des grandes missions de service public de la Poste, mais on va lui donner les moyens de se développer", a-t-il promis.
Claude Quinquis, de la CGT-FAPT, s'est dit "surpris par la méthode" de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat "devait recevoir les organisations syndicales demain à l'Elysée", a-t-il souligné. Pour Claude Quinquis, "le changement de statut prépare la privatisation".
Régis Blanchot, de SUD, dénonce "un vrai processus de privatisation qui est en marche"."Ça a déjà été fait avec France Télécom, EDF et GDF, et on voit ce que cela a donné", poursuit le responsable syndical, qui dément, en outre, un des arguments avancés par le chef de l'Etat, qui a souligné que l'entreprise française était une des postes les plus endettées du monde. "C'est un peu le pompier pyromane, puisque l'énorme partie, même laquasi-totalité de la dette de La Poste, c'est l'Etat qui en est responsable en ne compensant pas les missions de service public", lance-t-il. |