Devant 2.000 personnes réunies dans un gymnase de Lambersart (Nord), près de Lille, Nicolas Sarkozy a accepté jeudi l'organisation d'une primaire à droite pour l'élection présidentielle de 2017. C'était son premier meeting depuis son retour en politique. Il y a esquissé les grandes lignes d'un programme de gouvernement.
L’ancien chef de l’Etat a prévenu qu’il ne fallait pas attendre de lui qu’il déroule un programme, encore moins qu’il arbitre les questions qui divisent sa «famille». «J’entends les propositions tranchées des uns et des autres», a-t-il expliqué à jeudi soir à propos du mariage gay. «Que chacun dise ses convictions et me laisse préparer le rassemblement.»
Pour ne fâcher personne, l’ex-président s’est contenté, pour l’essentiel, de reprendre les fondamentaux de sa campagne ratée de 2012 : Schengen qu’il faut «refonder», la «gabegie» de l’aide médicale d’Etat qui doit être stoppée ou encore, bien sûr, «l’inacceptable communautarisme».
Dans le registre des propositions, les rares nouveautés - sur les fonctionnaires ou sur le nombre de parlementaires - étaient des emprunts aux propositions de Fillon et de Le Maire. Et à propos des gaz de schiste, Sarkozy s’y est dit favorable, dénonçant le «principe de précaution» comme un handicap pour la France. Ce long discours du retour était surtout riche en poncifs archaïques sur les«voies du génie français» qu’il conviendrait de retrouver, sur les «vieilles lunes de la lutte des classes» qu’il faudrait abandonner…
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