Nicolas Sarkozy a lancé une opération-séduction en direction des principales organisations syndicales qui, au lendemain de son élection, l'avaient mis en garde contre tout "passage en force".
Reçu en premier lundi matin, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a déclaré que M. Sarkozy avait "parlé de la méthode de travail plus que du contenu des dossiers" et "réaffirmé à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas mettre les organisations syndicales en difficulté et souhaitait réformer le pays par le dialogue".
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a affirmé avoir reçu l'assurance qu'il n'y aurait pas de "mesure unilatérale de prise", concernant la mise en place d'un service minimum dans les transports en cas de grève, un "sujet de préoccupation majeur", selon lui. Pour le reste, "sur l'essentiel des décisions concernant le domaine social, il devrait être réservé un espace de dialogue, voire de négociations, avec les syndicats", a-t-il ajouté.
Côté patronat, la présidente du MEDEF Laurence Parisot a salué un "président élu immédiatement tourné vers l'action. Il souhaite agir, mais dans la concertation". "Ce qui est prometteur", a-t-elle jugé, "c'est cette volonté de s'attaquer aux dossiers qui ont été des facteurs bloquants ces dernières années".
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