Nicolas Sarkozy recevait Angela Merkel lundi après-midi à l'Elysée. Les discussions portaient sur un énième sauvetage de la zone euro, et quelques mesures concrètes. Ils ont confirmé, lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée, leur ambition de signer un nouveau traité européen rapidement.
« Nous souhaitons un nouveau traité pour faire prendre conscience que les choses ne peuvent plus continuer », a lancé Nicolas Sarkozy. « Notre préférence va vers un traité à 27, (…) Mais nous sommes tout à fait prêt à passer un traité à 17, ouvert à tous les Etats qui souhaiteraient nous rejoindre », a prévenu le Président français.
« Nous n'avons pas le temps » Le calendrier ? « Le plus vite possible », a lancé le chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy entend « aller à marche forcée pour rétablir la confiance dans l'euro » et aller vers l'adoption de ce nouveau texte. « Nous n'avons pas le temps ». Dès le sommet de jeudi et vendredi, la France et l'Allemagne veulent obtenir l'accord des autres partenaires. « Nous verrons par le tour de table ». L'objectif : « Qu'au mois de mars, l'ensemble de l'accord ait été négocié et conclu entre les 17 membres de la zone euro », ajoute le Président français.
Les deux dirigeants souhaitent qu'il y ait des sanctions automatiques en cas de non-respect d'un déficit inférieur à 3% et que seule la majorité qualifiée puisse s'y opposer. Une position à laquelle Paris s'était rallié. Une « règle d'or renforcée » et « harmonisée » pour l'équilibre des budgets, devra se faire « au niveau européen ». « C'est la Cour européenne de justice qui pourra vérifier si la règle d'or de chaque pays sera conforme au traité », précise le locataire de lElysée.
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