Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont tenu, mardi 16 août, un sommet franco-allemand sur la crise de la dette dans la zone euro, attendu avec fébrilité par les marchés après la tourmente de la semaine dernière et l'annonce de mauvais chiffres de croissance en Europe.
La rencontre avait un caractère d'urgence sous la pression des événements. Le marché pétrolier, comme les Bourses mondiales, craint en effet depuis plusieurs jours un nouveau ralentissement de la croissance dans le monde, sur fond de crise des dettes souveraines en Europe et de croissance atone aux Etats-Unis.
Mais Berlin avait prévenu dès lundi qu'il ne fallait pas attendre du sommet une issue"spectaculaire". Angela Merkel était toutefois sous la pression de ses alliés libéraux et de certains des parlementaires de son propre parti, qui la mettent en garde contre tout laxisme à l'égard des autres Européens.
Son porte-parole a ainsi une nouvelle fois affirmé lundi que l'Allemagne rejetait l'instauration d'obligations européennes ("eurobonds"). S'il n'est pas officiellement à l'ordre du jour de la rencontre à l'Elysée, le sujet pourrait être toutefois évoqué, le débat commençant à enfler en Allemagne. De tels titres permettraient aux pays en difficulté de faire baisser le coût de leur refinancement.
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