Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont efforcés d'afficher leur entente lundi dans la crise financière. Le président français, reste déterminé à forcer l'allure pour prélever une taxe sur les transactions financières internationales, dite taxe Tobin, tandis que la chancelière allemande est attachée à la recherche d'un compromis en Europe.
"Ma conviction, c'est que si nous ne montrons pas l'exemple, ça ne se fera pas", a indiqué Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse avec Angela Merkel. Celle-ci a poliment jugé que l'annonce française était "une bonne initiative", mais a répété que "côté allemand, le but était d'avoir une déclaration d'intention des ministres des Finances de l'Union européenne d'ici début mars".
L'objectif est plus qu'optimiste, en raison de l'opposition farouche de la Grande-Bretagne qui souhaite préserver les intérêts de la place financière de Londres. La chancelière a ajouté que "personnellement", elle pouvait "imaginer une telle taxe au niveau de la zone euro" seule, tout en précisant que cette option n'était pas soutenue par l'ensemble de son gouvernement.
Le parti conservateur CDU d'Angela Merkel est associé pour gouverner à la petite formation bavaroise CSU et au parti libéral FDP, qui tous deux craignent une désertion de la place financière de Francfort au profit de la City de Londres.
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