Lors d'une réunion à l'Elysée avec les partenaires sociaux sur l'agenda 2010, Nicolas Sarkozy a promis de ne pas "passer en force" sur la réforme des retraites, dont il veut faire un grand chantier de l'année. "Nous prendrons tout le temps nécessaire pour dialoguer, pour que les positions de chacun soient parfaitement comprises, pour que les Français soient clairement informés des enjeux et des solutions", a-t-il déclaré.
"Début septembre, le gouvernement prendra ses responsabilités et déposera un texte, ce qui fait que le problème de la pérennité de notre régime de retraite sera réglé à l'automne prochain", a confirmé le chef de l'Etat, à l'issue de plus de deux heures d'entretien avec les partenaires sociaux à l'Elysée.
"On a maintenant un calendrier qui nous renvoie en septembre. On a maintenant l'engagement qu'il n'y aura pas de réforme durant l'été, ce qui est une bonne chose", a déclaré le secrétaire général de la CFDT François Chérèque. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a estimé que les salariés devaient quand même "être de la partie", c'est-à-dire prêts à se mobiliser "s'ils ne veulent pas voir de nouveaux sacrifices se présenter devant eux".
Cinq syndicats ont lancé dans la soirée un appel à des grèves et des manifestations le 23 mars pour les retraites, l'emploi et le pouvoir d'achat. "Le gouvernement n'a apporté aucune réponse concrète sur l'emploi, les salaires, le pouvoir d'achat, les conditions de travail et les politiques publiques", estiment ainsi CFDT, CGT, FSU, Unsa et Solidaires dans un communiqué commun.
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