Au lendemain de la saisie de la justice par le même Nicolas Sarkozy, pour avoir été enregistré à son insu par son conseiller, Patrick Buisson, Le Monde a jeté un pavé dans la mare en révélant vendredi que l'ancien chef de l'Etat avait été mis sur écoute par des juges. Enquêtant sur une affaire de financement présumé par l'ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, ces magistrats ont mis l'ancien président sur écoute, ainsi que deux de ses anciens ministres de l'Intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux", écrit Le Monde.
Cette mise sur écoute est lancée en 2013. Concernant les dons d'argent présumés de Kadhafi à Sarkozy, le journal indique que les écoutes ne sont pas probantes. Mais les juges, étonnés que l'ex-président ne se livre pas plus sur son téléphone portable, découvrent qu'il en a un deuxième, "enregistré sous un nom fictif", tout comme son avocat, Me Herzog.
Un échange donne lieu à l'ouverture le 26 février 2014 d'un enquête judiciaire pour trafic d'influence et pour violation du secret de l'instruction. Et mardi dernier, à des perquisitions spectaculaires dans les bureaux et aux domiciles de Me Herzog et de Gilbert Azibert, un magistrat de haut rang de la Cour de cassation, la plus haute juridiction judiciaire en France.
Dans cette conversation téléphonique, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog parlent de Gilbert Azibert, et selon la source proche du dossier, de la possibilité de le solliciter pour se renseigner sur une procédure en cours sur une autre affaire dans laquelle est cité l'ancien président. Selon Le Monde, en échange, le magistrat pourrait bénéficier d'un soutien de l'ancien président pour obtenir un poste de prestige à Monaco.
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