De retour de la Réunion vendredi soir, où il avait effectué une visite de deux jours, Nicolas Sarkozy a fait part aux journalistes de son point de vue sur le dossier de la Société Nationale Corse Méditerranée.
Suite à la décision du gouvernement de privatiser l'entreprise en difficulté financière qui a entraîné des actions spectaculaires des salariés (détournement du ferry Pascal Paoli, blocage du port de Marseille, manifestation à Bastia) - Nicolas Sarkozy a affirmé: "J'avais une autre solution, on ne me l'a pas demandée".
"Il ne fallait pas que l'Etat se désengage complètement de la SNCM", a expliqué aux journalistes le ministre de l'intérieur. Le gouvernement, qui souhaitait une privatisation à 100% de la SNCM, a finalement fait marche arrière devant l'ampleur des manifestations. Jeudi, le premier ministre a annoncé le maintien de l'Etat à hauteur de 25% dans le capital de la SNCM.
C'est dans ce contexte que pour la première fois, la cote de popularité du Premier ministre dépasse celle de son numéro deux, jusqu'ici indétronable personnalité de droite la plus prisée des Français. Le président de l'UMP perd six points en un mois, avec une cote de popularité s'établissant à 47% des personnes interrogées, tandis que la cote de Dominique e Villepin reste inchangée à 48%.
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