Les dirigeants des quatre grandes économies européennes ont tenté de rétablir la confiance au cours d'un mini-sommet à Paris sur la crise financière. Angela Merkel a affiché sa détermination : après un échange animé sur le perron du palais de l'Elysée avec Nicolas Sarkozy, elle a fait bouleverser le protocole pour s'adresser à la presse. Avant de rejoindre la réunion convoquée par la France, elle a pu répéter aux journalistes son leitmotiv: "Chaque pays doit prendre ses responsabilités au niveau national" pour empêcher un effondrement du système bancaire.
Pas question pour la chancelière allemande de transposer à l'échelle de l'Europe la solution américaine : un grand fonds alimenté par les différents pays en fonction de leurs moyens respectifs, et destiné à secourir des banques défaillantes. Mercredi, le gouvernement allemand avait tiré à boulets rouges après l'évocation par la ministre française de l'Economie d'un tel fonds européen doté de 300 milliards d'euros. Samedi lors d'une conférence de presse finale, aux côtés d'une Angela Merkel tout sourire, Nicolas Sarkozy a martelé qu'il n'avait "jamais" eu une telle intention.
Le gouvernements allemand et le secteur bancaire sont tombés d'accord dimanche pour porter à 50 milliards d'euros une ligne de crédit afin d'éviter la faillite de la Hypo real Estate, quatrième banque d'Allemagne.
La banque française BNP Paribas a confirmé dimanche à l'AFP la reprise de Fortis en Belgique et au Luxembourg pour créer la "première banque européenne par le montant des dépôts". La Belgique et le Luxembourg vont devenir actionnaires de la première banque française BNP Paribas, dans le cadre du rachat prévu par cette dernière d'une partie du groupe Fortis.
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