Une semaine après le début de la grève de 600 travailleurs sans papiers, la CGT et l'association qui les défendent crient victoire, estimant ouvert le processus des régularisations, mais le gouvernement souligne que leur nombre sera limité.
Lors d'une rencontre lundi soir, le cabinet du ministre de l'Immigration Brice Hortefeux et des représentants de la CGT sont convenus d'entrer dans un processus de régularisation des salariés sans papiers en grève depuis une semaine dans la région francilienne. Les dossiers d'au moins 600 salariés seront remis à partir de mercredi par la CGT et Droits Devant! aux cinq préfectures concernées (Paris, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) pour un examen, au cas par cas.
Pour le directeur de cabinet de Brice Hortefeux, "on est dans un processus qui est l'application stricte des textes", c'est-à-dire l'article 40 de la dernière loi sur l'immigration de novembre 2007 et la circulaire du 7 janvier. Ces deux dispositions, qui affirment viser un nombre "très limité" de bénéficiaires, autorisent les préfets à régulariser les étrangers en situation irrégulière, à la condition qu'ils aient un "engagement ferme de l'employeur" et qu'ils exercent des métiers manquant de main d'oeuvre.
Selon Raymond Chauveau, secrétaire général CGT de l'union locale de Massy, le ministère de l'Immigration a accepté que soient joints, pour examen, aux dossiers des sans-papiers grévistes ceux relevant de "trois autres cas de figure": les femmes travaillant dans l'aide à la personne, les salariés sans feuilles de paie mais qui peuvent établir des liens avec l'entreprise, et les salariés qui ont été licenciés depuis le décret de juillet 2007 qui fait obligation aux employeurs de vérifier les papiers de leurs salariés.
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