A cinq jours d'un Congrès du Parlement sur la réforme constitutionnelle qui s'annonce extrêmement serré, Nicolas Sarkozy tente d'amadouer l'opposition. Dans une interview au Monde, le chef de l'Etat voit dans la révision de la Constitution un moyen de "faire émerger une démocratie exemplaire", en "dégageant la pratique du pouvoir de l'esprit de clan, de secte et de partisanerie".
Il a ouvert la porte à une prise en compte du temps de parole présidentielle face à l'opposition, condition majeure posée par le PS dans le débat institutionnel. "Je prends l'engagement que des garanties seront apportées pour que l'opposition puisse répondre chaque fois que le président de la République tiendra un propos qui concerne la politique française", dit-il, rappelant que le CSA doit faire des propositions à ce sujet.
Il suggère aussi que l'opposition crée chaque année "un certain nombre de commissions d'enquête", ou participe à la commission indépendante qui sera installée pour le redécoupage des circonscriptions.
Alors que les socialistes demandent une réforme du scrutin sénatorial, il se montré ouvert sur une proposition de loi de 1999 augmentant la représentativité des grandes villes dans le scrutin. Il fait aussi un signe au parti radical de gauche (huit députés, trois apparentés), en proposant d'abaisser à 15 le seuil nécessaire pour constituer un groupe à l'Assemblée.
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