Theresa May semblait, jeudi soir, avoir perdu son pari. Moins d’un an après le référendum pour la sortie de l’Union européenne, cette tenante d’un Brexit dur avait convoqué ces élections anticipées afin d’avoir les coudées franches pour négocier avec les Vingt-Sept à partir du 19 juin. Mais les Travaillistes de Jeremy Corbyn, tenant de l’aile gauche du parti et qui a mené une campagne jugée réussie, ont contrarié ces plans.
Les premiers sondages, hier soir, créditaient les Tories de 314 sièges, contre 330 dans l’assemblée sortante, tandis que les travaillistes de Jeremy Corbyn gagnaient 32 sièges, avec 266 mandats. À gauche, les nationalistes écossais du SNP essuyaient également des pertes avec 34 sièges, contre 56 précédemment. Les Libéraux-Démocrates, ouvertement europhiles, gagnaient six sièges à 14 mandats, mais sans parvenir à fédérer le camp des 48 % des Britanniques qui avaient voté contre le Brexit.
Il manquerait une dizaine de sièges au Parti conservateur de Theresa May pour avoir la majorité absolue à la Chambre des Communes. Pour la Première ministre, un tel résultat serait un terrible désaveu, elle qui a convoqué ce scrutin anticipé dans le seul but de renforcer sa majorité existante de 17 sièges.
|