La ministre de la Santé a estimé mardi le coût global de la lutte contre la grippe A/H1N1 à "un peu plus" de 1,5 milliard d'euros en France, dont 1,1 milliard d'euros consacrés à l'achat de produits, notamment les vaccins et les masques et 450 millions d'euros pour les stratégies, c'est à dire les campagnes d'information, les dépliants remis aux enseignants et aux parents d'élèves ou encore la rémunération du personnel médical et administratif.
Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a fait part mardi de ses craintes vis-à-vis d'une campagne de vaccination massive contre la grippe A/H1N1, expliquant que le vaccin pourrait avoir des effets secondaires dus à la rapidité avec laquelle il a été fabriqué. "Pour nous, le remède risque d'être pire que le mal, c'est-à-dire que le vaccin H1N1 est un vaccin qui a été préparé dans l'urgence", a déclaré Thierry Amouroux, secrétaire national du SNPI sur France-Info.
"C'est un vaccin qui est moins dosé qu'un autre, et donc on a rajouté un adjuvant qui potentialise les effets sur le système immunitaire", a ajouté M. Amouroux, soulignant que le vaccin "va être testé sur quelques centaines de personnes, et ensuite injecté à quelques dizaines de millions d'autres". "Donc, forcément on ne pourra pas mesurer sur quelques centaines de personnes ce qui agit sur quelques dizaines de millions", a-t-il estimé.
Roselyne Bachelot rentre d'un déplacement de deux jours à la Réunion, premier département français massivement touché par la grippe avec 22.500 cas enregistrés. Deux décès des suites de la grippe A/H1N1 y ont été confirmés, ceux d'une fillette de cinq ans et d'un homme de 69 ans.
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