Manuel Valls a semé le trouble au PS et au gouvernement en niant la volonté d'intégration d'une majorité de Roms, Arnaud Montebourg allant jusqu'à juger ses propos "excessifs" et méritant d'être "corrigés". "C'est illusoire de penser qu'on réglera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion", a déclaré le ministre de l'Intérieur à la radio, alors que le dossier ne cesse d'enfler à l'approche des municipales. Pour lui, "les solutions d'intégration" ne peuvent "concerner que quelques familles" et il n'y a "pas d'autre solution" que le démantèlement des campements et les reconduites à la frontière. Cette ligne est conforme à la politique prônée depuis des mois par le ministre qui avait déjà déclaré en mars : "Les Roms ont vocation à rester en Roumanie ou à y retourner". Mais alors que les maires se disent de plus en plus démunis, il est cette fois allé plus loin. A la question de savoir si seulement une minorité de Roms voulait s'intégrer en France, il a répondu : "Oui, il faut dire la vérité aux Français : ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation" avec les populations locales.
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