Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé ce mercredi à l'Assemblée nationale que "sur 12 311 stations-service" en France, "3190 se déclarent momentanément vides". Mercredi matin, Nicolas Sarkozy avait ordonné le déblocage de tous les dépôts de carburant paralysés par des opposants à la réforme des retraites. "Mon devoir est de garantir le respect de l'ordre républicain au service de tous les Français", a-t-il dit lors du Conseil des ministres.
Au lendemain de la réunion de crise à l'Elysée sur le problème des carburants, les ténors de l'UMP étaient mobilisés ce mercredi pour montrer la fermeté du gouvernement sur la question. Brice Hortefeux, a indiqué lors d'une conférence de presse, que 21 de ces dépôts avaient été débloqués depuis vendredi et que les forces de l'ordre continueraient "à débloquer autant que nécessaire les dépôts".
"La situation actuelle ne saurait durer sans de graves conséquences pour notre pays", a-t-il ajouté. Dénonçant des "actes inacceptables et irresponsables", le ministre, qui préside la cellule interministérielle de crise activée lundi pour répondre à la pénurie de carburants, a confirmé le déblocage de trois dépôts ce mercredi.
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a assuré lui qu'il "ne laissera pas bloquer le pays" par les piquets de grève dans les dépôts de carburants. "Manifester est une chose, bloquer en est une autre. Manifester oui, bloquer non", a-il lancé sur RTL. |