A 19 jours du premier tour de l’élection présidentielle et après un premier débat entre les cinq “grands” candidats, la totalité des onze prétendants à la présidence s’affrontaient mardi soir. Et les “petits” n’ont pas épargné les favoris, notamment sur les affaires.
C’était une grande première. La totalité des onze candidats étaient présents pour une joute télévisée axée sur les thèmes cruciaux de l’emploi, la sécurité et le social. Quinze jours après un premier débat entre les cinq “grands” (Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon), c’était au tour des six “petits” postulants d’entrée en jeu (Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO), François Asselineau (UPR), Jean Lassalle et Jacques Cheminade). Disposés en arc de cercle, les candidats n’avait que 17 minutes de temps de parole.
Les six “petits” candidats à la présidentielle ont saisi mardi l’occasion du débat télévisé pour marquer leurs différences lors de leurs présentations, dénonçant “politiciens corrompus” et “système usé”, et exprimant leurs “colères” et “espoirs”. A l’extrême gauche, Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) se sont affichés dans le camp de travailleurs. “Je suis ouvrier à l’usine Ford à Bordeaux et à part Nathalie Arthaud sur ce plateau, je crois que je suis le seul à avoir un métier normal”, a ainsi glissé Philippe Poutou en affirmant qu’il pouvait parler “au nom de millions de gens”.
Épinglant également “des politiciens corrompus”, le candidat NPA a attaqué sans les nommer François Fillon et Marine Le Pen, tous les deux empêtrés dans des affaires judiciaires. “Je souhaite exprimer cette colère d’en bas (…) contre les politiciens corrompus, il y en a qui se reconnaîtront ici”. Le candidat trotskiste s’est par ailleurs illustré en refusant de poser avec les autres candidats pour la photo de groupe, quelques minutes avant les premiers échanges.
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