L'idée d'une primaire à gauche avant 2017, une hypothèse jusqu'ici largement taboue puisqu'elle ne fait pas de François Hollande le candidat incontournable, fait son chemin chez les socialistes et la proposition de Thierry Mandon, secrétaire d'État à la Réforme de l'État, d'organiser cette consultation a provoqué un écho certain, mais diversement apprécié..
C'est la première fois qu'un membre du gouvernement s'exprime publiquement en faveur d'un tel scénario. Jusqu'à présent, la question d'une primaire pour le PS avait été soulevée surtout par l'aile gauche du parti. "Mais on ne fait pas de primaire quand on a un président sortant, allons!" avait lancé encore fin août le ministre du Travail, François Rebsamen, un proche de François Hollande.
Pour Thierry Mandon, le temps s'accélère en cette mi-mandat alors que François Hollande se trouve depuis des mois à des niveaux historiquement bas dans les sondages et que les échéances présidentielles se profilent à l'horizon.
La hantise que le candidat du PS soit éliminé du second tour au profit de ceux de la droite et du Front national est perceptible depuis plusieurs semaines dans la majorité socialiste. S'il n'y a pas de primaire à gauche, prévient ainsi Mandon, "ça veut dire que vous diminuez les forces, les capacités de la gauche à être présente au deuxième tour de la présidentielle".
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