François Fillon a été mis en examen dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et ses enfants comme assistants parlementaires. Cette mise en examen, notamment pour détournement de fonds publics et recel d'abus de biens sociaux, est intervenue 24 heures avant la date prévue. Le candidat a refusé de répondre aux juges, mais redit dans une déclaration que l'emploi de sa femme Penelope n'était "pas "fictif". Avant que la nouvelle ne soit rendue publique, l'ancien Premier ministre avait ironisé devant la fédération nationale des chasseurs sur son plaisir d'être "aux côtés de vrais chasseurs" dans une campagne où les "balles volent bas". Les révélations se sont poursuivies dans la presse ces derniers jours, notamment sur ses costumes de luxe.
Macron à Vegas, enquête du parquet: Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons de favoritisme autour d'un déplacement en janvier 2016 à Las Vegas d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie. "Ce n'est en aucun cas une affaire Macron", assure l'entourage du candidat d'En Marche !, qui renvoie à Business France, organisme de promotion de la French Tech dépendant de Bercy. Cette enquête fait suite à un rapport de l'Inspection générale des finances, qui soupçonne un délit de favoritisme dans l'organisation de cette opération confiée au géant Havas sans appel d'offres par Business France.
Déjà cernée par plusieurs affaires retentissantes concernant le financement électoral des campagnes du FN ou encore des soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés FN au Parlement européen,Marine Le Pen est également visée par deux procédures de redressement fiscal, selon Le Monde. Soupçonnée d'avoir sous-évalué son patrimone, elle pourrait à terme voire la valeur de ses biens réévaluée «de l’ordre de 60 %».
La première procédure concerne le domaine de Montretout, un grand manoir aux portes de Paris, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), que Marine Le Pen partage avec son père et sa soeur Yann à travers une SCI. Le fisc leur reproche d’avoir sous-estimé de moitié la valeur de leurs parts dans cette SCI. Dans le livre Dans l’enfer de Montretout, paru le 1er mars (Flammarion, 352 pages, 19 euros), le journaliste du Parisien Olivier Beaumont assure que la demeure a été évaluée à 6 millions d’euros en 2006 et en vaudrait aujourd’hui, « selon plusieurs professionnels à Saint-Cloud », près de 9 millions. Selon Le Monde, le fisc l'évaluerait à 5 millions, et les Le Pen à... 2,5 millions.
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