Les dirigeants européens se sont engagés dimanche, pour les 50 ans du traité de Rome, à redonner son élan à l'Europe en adoptant une déclaration fixant pour objectif que les 27 fonctionnent mi-2009 avec un nouveau traité, remplaçant le projet de Constitution rejeté.
"Notre chance pour nous, citoyennes et citoyens de l'Union européenne, c'est d'être unis", souligne le texte, fruit de difficiles tractations entre Berlin et les capitales de l'UE. "Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons préserver notre idéal européen de société, dans l'intérêt de tous les citoyens de l'Europe. 50 ans après la signature des traités de Rome, nous partageons l'objectif d'asseoir l'Union européenne sur des bases communes rénovées d'ici les élections au Parlement européen de 2009".
Ce qui signifie que les 27 auront non seulement rédigé un nouveau traité pour remplacer le traité constitutionnel rejeté en 2005 par la France et les Pays-Bas, mais qu'il sera opérationnel à cette date, comme l'ont expliqué Angela Merkel et M. Pöttering.
C'était aussi le dernier sommet de l'Union européenne de Jacques Chirac en tant que président. «L'aventure européenne ne fait que commencer et sa poursuite est absolument vitale», a-t-il estimé. Nous n'avons pas pu mener à bien la réforme institutionnelle mais les bases sont solides. Je pense que la solution sera tout naturellement trouvée à partir des réflexions menées actuellement par la présidence allemande et qui se termineront en 2008 par la présidence française de l'UE», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.
Cette journée anniversaire "a été un grand moment pendant lequel l'esprit européen a été palpable", a affirmé pour sa part José Manuel Barroso. "Je crois que les conditions sont meilleures" pour sortir de l'impasse institutionnelle provoquée par le rejet de la Constitution, a-t-il assuré.
La cérémonie s'est terminée sur l'Ode à la Joie de Beethoven, l'hymne européen, et n'a été troublée par aucune manifestation d'envergure.
|