Vincent Peillon, candidat aux primaires de gauche depuis dimanche, a été montré du doigt pour avoir « omis » de payer près de 20 000 euros de cotisations dues, comme tout parlementaire, au Parti socialiste (il est député européen et doit, à ce titre, verser 10 % de ses indemnités au PS chaque année). En fin d'après-midi, l'ex-ministre de l'Éducation assurait avoir réglé sa note. Il n'avait plus beaucoup de temps pour apurer la situation : les candidatures sont closes jeudi, officiellement annoncées samedi, et chaque candidat doit être à jour de cotisation pour pouvoir concourir.
Arnaud Montebourg est dans une position plus inconfortable. En début d'après-midi, quelques médias, dont le Huffington Post et L'Opinion, assuraient que l'ex-ministre du Redressement productif était redevable de 50 000 euros auprès du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Une somme cumulée au minimum entre 2007 et 2012, période durant laquelle Montebourg était député de Saône-et-Loire.
Christian Bataille, député PS du Nord et trésorier du groupe, confirme cette information. L'addition, précise-t-il, se monte à 49 322,40 euros. Elle correspond, comme pour tout parlementaire socialiste, à la somme qu'il doit verser à son groupe chaque mois (10 % de son indemnité). « Ce retard n'a toujours pas été soldé malgré de nombreuses relances, depuis plusieurs années », confie Christian Bataille, tout en ajoutant qu'une bonne dizaine d'autres députés socialistes sont eux aussi débiteurs de sommes équivalentes.
Mais Montebourg ne risque rien pour ces arriérés, sauf y perdre un peu de... crédit politique. Les groupes parlementaires sont en effet des instances indépendantes du PS ; les ardoises qui les concernent ne sont donc pas considérées comme un motif empêchant de concourir à la primaire du Parti socialiste. De plus, Montebourg assure qu'il a contesté officiellement le calcul de sa cotisation, ce qui expliquerait qu'il ait ajourné son paiement.
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