Ce lundi de Pentecôte, Arnaud Montebourg a gravi le mont Beuvray, entre la Saône-et-Loire et la Nièvre. Chaque année, cette ascension est l'occasion de délivrer un message politique. Cette fois, c'est son bilan à la tête du ministère du Redressement productif qu'Arnaud Montebourg a défendu sous une pluie battante.
Dans son fief, il a mis en avant «les succès enregistrés» malgré «une période d'affaissement de l'économie». Il a notamment cité Sanofi - «Nous avons réussi à trouver un compromis avec l'entreprise» - ou encore Renault, «où il y a des actes de relocalisation». «Nous constatons un mouvement de relocalisation industrielle vers le territoire national, alors que tout le monde pensait que la France était dans le déclin, la spirale de l'affaissement», a-t-il poursuivi.
Fragilisé par ses bisbilles avec le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, qui s'étalent au grand jour, Montebourg a certifié qu'il n'y avait «pas deux lignes à Bercy». «Il n'y en a jamais eu deux. Nous apportons des trajectoires, des idées, des histoires qui sont complémentaires, a-t-il insisté. Le colbertisme (...) est parfaitement compatible avec la bataille européennes pour la croissance.»
«Si je suis au gouvernement, c'est que François Hollande est d'accord avec moi et que je suis d'accord avec lui», a également fait valoir le ministre du Redressement productif, alors que le président de la République a mis en garde ses ministres à plusieurs reprises ces derniers temps. «Il ne doit y avoir qu'une seule ligne au sein du gouvernement. Tous les ministres sont liés les uns aux autres», a-t-il encore répété jeudi, au cour de sa conférence de presse. Entouré de près de 150 soutiens locaux, Arnaud Montebourg a, semble-t-il, voulu montrer qu'il avait compris le message.
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