Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé que le groupe ArcelorMittal s'était finalement engagé à "maintenir les hauts-fourneaux" de Florange en l'état dans l'attente de la réalisation du projet de captage et de stockage de CO2, baptisé Ulcos. Ce projet, dans lequel l'Etat pourrait augmenter sa participation, est en attente de financements européens qui pourraient intervenir dans les prochaines semaines.
Cet accord intervient après presque dix jours de joutes verbales entre ArcelorMittal et le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qui, le premier, avait évoqué une nationalisation. Mardi, le président de la République François Hollande avait lui-même déclaré que la nationalisation temporaire faisait "partie du sujet de la discussion" avant de rencontrer l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal.
Cette "prise de contrôle public temporaire" était brandie par Arnaud Montebourg pour tenter de faire plier Mittal afin qu'il élargisse le périmètre de la cession."Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, (...) qui est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros" sur le site, affirmait-il même mercredi.
De leur côté, les syndicats, longtemps sceptiques, avaient indiqué avoir eu l'assurance que la nationalisation se ferait si ArcelorMittal ne cédait pas. "C'est trop beau pour y croire", avait même réagi Edouard Martin, de la CFDT Florange. La CFE-CGC, le plus sceptique des syndicats, avait lui jugé "le projet crédible", mais s'interrogeait sur la viabilité économique du site.
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