Jean-Luc Mélenchon a jugé sur Europe 1 que la décision de mettre les drapeaux en berne en France n'était "pas opportune". selon lui il s'agit d'un "abus de pouvoir" du président de la République, car "dans un pays comme la France, la laïcité ne peut être découpée en petits morceaux".
Il s'est défendu de vouloir "choquer la douleur des croyants" et a ajouté que la laïcité ne pouvait être "jugée au cas par cas". "C'est insidieux ces choses-là, c'est mettre le doigt dans un engrenage", a encore estimé le responsable socialiste. "Les autorités de l'Etat doivent faire preuve d'une laïcité absolument sans ombre, sans demi-teinte". "Que l'on veuille ou non, la mise en berne de l'emblème national est une sorte de faveur faite à une religion", a estimé le sénateur.
Quant à Yves Contassot, adjoint vert du maire de Paris à l'Environnement, il s'est montré plus véhément sur le sujet: "Jacques Chirac est aux abois, il essaye de se faire une pseudo-virginité sur le dos d'un mort, ce n'est pas très correct, je rappelle que nous sommes dans un Etat laïque et que le gouvernement a fait voter une loi contre les signes ostensibles portés à l'école, en rappelant la laïcité de l'Etat".
"Aujourd'hui nous avons un gouvernement et un chef de l'Etat qui, manifestement avec des arrière-pensées politiciennes, essayent de récupérer une affaire d'ordre privé, Je trouve ça totalement déplacé et à la limite de légalité en ce qui concerne les drapeaux mis en berne", a estimé l'élu parisien.
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