Angela Merkel a qualifié lundi d'«impressionnant» le programme de réformes du Premier ministre français, Manuel Valls, qui a pour sa part promis que le pays allait les mener à bien.«Je veux dire aux Allemands, les réformes nous allons les faire», a martelé Valls en visite à Berlin. Il est venu présenter à la chancelière les projets de réformes de son gouvernement et plaider pour que la première économie européenne investisse pour relancer l’économie de la région.
Merkel a toutefois jugé qu’il existait «beaucoup de possibilités de créer de la croissance sans argent supplémentaire», lors de leur conférence de presse commune. Saluant les "efforts très importants" de son homologue français, la chancelière n'a pas répondu à sa demande de voir l'Allemagne contribuer davantage à la relance économique de la zone euro via une politique d'investissement plus hardie.
Comme pour faire un geste à l'égard de son hôte, la chancelière a néanmoins précisé que le pacte de stabilité devait être appliqué avec "flexibilité". Pour Manuel Valls, l'enjeu de son déplacement est aussi d'assurer à l'Allemagne qu'après avoir obtenu la confiance de l'Assemblée nationale, son gouvernement a les moyens politiques d'imposer sa ligne économique en faveur des entreprises.
Le Premier ministre français a assuré qu'il n'exprimerait jamais de honte pour son pays, répliquant ainsi à Nicolas Sarkozy qui avait déclaré dimanche avoir "honte" pour la France dirigée par François Hollande. "Jamais, jamais, évidemment comme chef de gouvernement mais hier comme dirigeant de l'opposition je ne dirai à mes compatriotes que j'ai honte de mon pays", a dit M. Valls, interrogé sur la déclaration de M. Sarkozy lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel.
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