Marine Le Pen a fait sa rentrée médiatique lundi au 20H00 de TF1, expliquant que si elle était élue en 2017, elle entrerait "en négociation" avec l'Union européenne, notamment sur l'euro et Schengen. "C'est exactement ce qu'est en train de faire la Grande-Bretagne", qui "organise un référendum pour ou contre la sortie" de l'UE, a argué la présidente du Front national, au lendemain d'un "séminaire" consacré à la stratégie électorale de son parti, qui a réaffirmé sa ligne économique.
Dimanche, à l'issue du séminaire (deux jours et demi de discussions à huis clos dans l'Essonne, avec une cinquantaine de cadres dirigeants) le FN avait réaffirmé "les grandes valeurs" et "les grands axes" de sa politique économique: "souveraineté économique" et "monétaire".
Aucun grand soir programmatique n'est sorti de cette séance inhabituelle de "brain storming", la sortie de l'euro restant au programme, bien que critiquée en interne par certains qui craignent qu'elle rebute les électeurs et les milieux économiques. "Nous sommes convaincus que notre projet est par certains aspects caricaturé par certains de nos adversaires", a glissé le sénateur David Rachline lundi. Et sur la question de l'euro justement, il tient à préciser qu'il est "faux" de dire que "le FN veut sortir brutalement de l'euro".
Après sa prestation sur TF1 lundi soir, Mme Le Pen devrait rester discrète dans les semaines à venir. "Elle restera présidente, cela ne veut pas dire qu'elle ne doit pas prendre un petit peu de distance vis-à-vis de la politique politicienne, privilégier les contact avec les Français directement sans intermédiaire", a expliqué David Rachline.
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