Liliane Bettencourt, a été entendue lundi en milieu de journée, à son domicile de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), par les policiers de la brigade financière dans le cadre de l'enquête sur le contenu des enregistrements clandestins révélant d'éventuels conflits d'intérêts et fraude fiscale.
Selon Me Kiejman, l'audition a porté sur l'île d'Arros aux Seychelles que détient la milliardaire via une fondation au Lichtenstein ainsi que sur "ses relations avec Eric Woerth", le ministre du travail. Les déclarations de son ex-comptable Claire Thibout faisant état de retraits en espèces destinés à des décideurs politiques ont également été évoquées. "Sur le financement des partis politiques, elle a confirmé que ça n'a jamais été son centre d'intérêt, c'était plutôt celui de son mari", André Bettencourt, a souligné Me Kiejman.
Les policiers ont procédé à une perquisition du bureau du secrétariat de l'héritière de L'Oréal à l'issue de l'audition. "Les policiers ont demandé la possibilité de faire une perquisition, bien qu'ils n'aient pas sollicité l'autorisation d'un juge des libertés", a indiqué Me Kiejman. "Mme Bettencourt a donné son accord à cette perquisition, cela ne lui pose aucun problème", a-t-il ajouté, en indiquant que la perquisition s'était terminée en milieu d'après-midi.
Le ministre du travail et ancien trésorier de l'UMP, Eric Woerth, doit également être entendu dans la semaine par la police. Le conseil des ministres a donné, la semaine dernière, son accord à l'audition du ministre du travail. Prévue en début de semaine, son audition pourrait avoir lieu mardi selon une source proche de l'enquête. Une autre source a indiqué à l'AFP qu'elle pourrait être accompagnée de perquisitions. |