Nicolas Sarkozy a demandé à réduire le nombre de bureaux de vote pour la primaire de 2016, de 10 000 à 8 000. « 10 000 bureaux [...], ce n'est pas réaliste. Il faut revoir ça », a avancé le président des Républicains, lors d'une réunion Rue de Vaugirard avec les secrétaires départementaux, chevilles ouvrières des Républicains appelées à mettre sur pied le scrutin. Frédéric Péchenard, directeur général du parti raconte : « Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il serait très difficile de tenir 10 000 bureaux de vote, car cela suppose d'avoir une armée de 80 000 volontaires pour les tenir. »
L'un des soutiens d'Alain Juppé, le député-maire du Havre Edouard Philippe, s'est étonné mardi sur Radio Classique et LCI de ces soudaines questions d'organisation. "Rappelons-nous en 2011 le Parti socialiste, qui n’était pas le grand parti moderne qu'entend créer Nicolas Sarkozy, a créé une primaire dans laquelle il y avait 8.500 bureaux de vote. (...) Je n’arrive pas à croire que notre vocation serait de faire moins bien en termes d’organisation", a-t-il ironisé.
Selon la dernière enquête en date sur la primaire, réalisée du 1er au 23 septembre par l'institut Elabe, 4,5 millions d'électeurs se disent sûrs d'aller voter. Une telle participation (2,6 millions de Français votèrent au premier tour de la primaire du PS en octobre 2011, 2,9 millions au second tour) avantagerait les rivaux du président des Républicains et au premier chef Alain Juppé, plébiscité par les électeurs du centre, jusqu'au centre-gauche.
L'enquête donne toutefois Nicolas Sarkozy vainqueur avec 42,9% des intentions de vote contre 34,7% à Alain Juppé. Bruno Le Maire (10,8%) et François Fillon (6%) sont loin derrière.
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