Le Monde révèle qu'ils sont nombreux à faire leurs valises ces derniers mois. "57 membres de cabinets ministériels et à la présidence de la République ont cessé leurs fonctions". Cela représente un peu plus de 10 % des effectifs, écrit Le Monde qui a décortiqué les articles parus au Journal officieldepuis le 1er juin jusqu'au 15 septembre. Par comparaison, "ce nombre était de 28 en 2011 sur une période identique."
Le journal précise de surcroît qu'il ne tient pas compte de la démission de l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui a entraîné dans son sillage la vingtaine de collaborateurs qui composaient son cabinet.
Qui dit départ dit reclassement. Le Monde souligne que de nombreux collaborateurs se sont dirigés vers les rangs de la haute-fonction publique. D'autres ont opté pour le privé. Comme le détaillait Libération en juillet dernier, une ancienne conseillère économie et finances travaille maintenant chez Axa. Un ancien conseiller affaires économiques s'est dirigé vers Amundi, une filiale du groupe Crédit agricole.
D'après Stéphane Rozès, enseignant à sciences-po, la conjoncture politique actuelle influe. "Jamais un président n'a autant laissé planer le doute quant à sa candidature. Cette incertitude renforce l'idée auprès des membres de cabinets que chacun doit compter sur ses propres forces et assurer au plus vite son propre avenir". Le calendrier particulier de l'élection présidentielle de 2017 a pu pousser certains conseillers a partir plus tôt. Le démarrage de la campagne a en effet été très précoce, du fait des primaires à droite et à gauche.
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