François Bayrou a rencontré lundi des représentants des salariés d'Airbusà Toulouse, où était attendu dans l'après-midi Nicolas Sarkozy. Ségolène Royal devait partir à Berlin où elle abordera mardi le dossier avec la chancelière Angela Merkel.
François Bayrou a jugé "totalement irréaliste" une entrée des régions françaises dans le capital d'EADS, maison mère d'Airbus, comme le suggère Ségolène Royal . "Il faut discuter chacune des décisions site par site, voir ce qu'on peut faire pour donner à chaque site sa meilleure vocation", a-t-il jugé. "Là les élus et les syndicats ont leur mot à dire, mais pas à remettre en cause les décisions nécessaires qui permettront à Airbus de se retrouver sur pied".
Ségolène Royal a demandé lundi à l'Etat d'augmenter sa participation au capital de l'entreprise EADS-Airbus, "de prendre les dispositions juridiques pour autoriser les régions à entrer" dans ce capital. Accompagnée des présidents de régions avec lesquels elle a étudié des propositions pour sortir de la crise de l'avionneur européen, Ségolène Royal a estimé que c'est "grâce à l'initiative des présidents de région que le gouvernement bouge enfin".
De son côté, Nicolas Sarkozy devait se rendre lundi vers 14h00 chez Airbus. "Je suis vraiment décidé à ne pas laisser tomber", a-t-il déclaré sur Canal +. "D'abord il faut obtenir qu'il n'y ait pas de licenciement, et deuxièmement, c'est l'avenir, quel est l'actionnariat pour Airbus". "Ce qui compte pour moi, c'est: est-ce que l'entreprise, dans cinq, dans dix ans aura les moyens de se développer? est-ce qu'elle aura l'état-major capable de la développer, est-ce qu'elle aura les capitaux, l'actionnariat? Ca mérite quand même qu'on aille discuter", a-t-il dit.
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