Le gouvernement a décidé de mettre en place des "péages de transit" après sa décision de supprimer l'écotaxe. Cette solution est jugée « équilibrée et de bon sens » par le gouvernement et la ministre de l'écologie Ségolène Royal pour remplacer la taxe sur les transports, à l'origine cet automne de la fronde des bonnets rouges.
Un dispositif allégé. Quand l'écotaxe visait près de 15 000 kilomètres de routes nationales, les « péages de transit » n'en concerneront que 4 000. Pour le gouvernement, il s'agit de se concentrer sur « les grands axes», où circulent chaque jour près de 2 500 camions, essentiellement dans le cadre d'un transit international. Et d'éviter que les transporteurs quittent les autoroutes payantes pour se rendre sur les routes gratuites, « défoncées par des camions de plusieurs tonnes. »
Les véhicules et matériels agricoles, ainsi que ceux dédiés à la collecte du lait, sont exemptés de taxation. Une manière d'apaiser les agriculteurs bretons, farouchement opposés à l'écotaxe, qu'ils craignent de voir s'ajouter aux difficultés économiques que connaît le secteur agro-alimentaire dans la région. Selon Ségolène Royal, le nouvel arbitrage permettra « d'épargner complètement la Bretagne », en ne taxant plus « les axes intérieurs de transports de produits agricoles. »
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