Le procès de Jacques Chirac s'est ouvert lundi à 13 h 30, sans le principal intéressé. Le coup de théâtre est tombé samedi, quand on a appris l'existence d'un rapport médical, demandé par Bernadette et Claude Chirac, annonçant que l'ancien président, souffrant d'anosogsonie, n'était pas apte à répondre à des questions sur son passé.
Pour cette première audience au tribunal correctionnel de Paris, le but des avocats de Chirac était donc de pouvoir représenter leur client durant la durée du procès. Et le parquet, ainsi que le juge, ont accepté cette requête après plusieurs heures de discussions lundi.
L'avocat de Jacques Chirac, Me Veil, a déclaré à la barre que "son état de santé s'était) dégradé", reprenait un journaliste d'Europe 1 présent au tribunal. C'est pourquoi "ses plus proches ont décidé de transmettre au tribunal un certificat médical édifiant". Me Veil a aussi regretté que ce rapport médical fuite dans la presse dès samedi.
Dominique Pauthe, le juge, a ensuite lu une lettre écrite par l'ancien président : "Ma volonté d'assumer ce procès est totale, elle montre que tous les Français sont égaux devant la justice. Je ne pense pas être en situation d'apporter mon concours à mes avocats". |