Benoît XVI, qui vient de passer trois jours en Jordanie, a stigmatisé l'antisémitisme qui "continue de lever sa sale tête". "Ceci est totalement inacceptable", a-t-il dit sur le tarmac de l'aéroport Ben-Gourion, en présence du président Simon Peres et du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Dans son discours de bienvenue, Shimon Peres a dit voir dans la visite du pape en Terre sainte "une mission spirituelle du plus haut ordre, une mission de paix, une occasion de semer les graines de la tolérance et d'éradiquer les mauvaises herbes du fanatisme". "Les dirigeants spirituels peuvent ouvrir la voie aux leaders politiques. Ils peuvent désamorcer les champs de mines qui font obstacle à la route vers la paix", a ajoute le chef de l'Etat israélien.
Benoît XVI a évoqué d'emblée le conflit israélo-palestinien en réitérant la politique traditionnelle du Vatican en faveur d'un Etat palestinien, perspective que Benjamin Netanyahu, qu'il rencontrera jeudi, a pris soin de ne pas évoquer avant et depuis sa prise de fonctions, en mars.
"J'implore tous les responsables d'explorer toutes les voies possibles dans la recherche d'une solution juste aux difficultés non résolues, pour que les deux peuples puissent vivre en paix sur leur propre terre, en sécurité et à l'intérieur de frontières internationalement reconnues", a déclaré le souverain pontife. |