Ségolène Royal est allée jeudi se ressourcer dans le village vosgien de son enfance, Chamagne, un retour à ses racines qui, a-t-elle dit, "va me donner quelque chose en plus dans la dernière ligne droite" de la campagne présidentielle.
En dépit de l'affluence médiatique, la candidate, qui s'est dite "très émue", a voulu donner un tour très personnel à ce "pèlerinage": elle n'était accompagnée que de son fils aîné, Thomas, 22 ans. Son frère Antoine l'attendait.
Mais son hommage aux "traditions" et à la "ruralité", davantage attendu dans une campagne d'entre deux tours, avait aussi une résonance politique: une digression dans une séquence tout entière tournée dans l'affirmation du clivage entre la gauche et la droite, à dix jours du scrutin.
"Ce sont ces années d'enfance et d'adolescence qui forgent le caractère, les identités, la profondeur des racines, la solidité des choses", a affirmé la Ségolène Royal, invitée par "les 97 de Chamagne", comité constitué dans ce village de 454 habitants pour soutenir sa candidature à l'Elysée.
|