L'exécutif s'affirme "attentif" et cherche à dédramatiser la grève de jeudi que les syndicats prédisent "noir", première grande mobilisation sociale depuis le début de la crise. Affichant la volonté "d'écouter" et de "dialoguer", Nicolas Sarkozy a assuré mardi lors d'un déplacement à Châteauroux comprendre "les difficultés" et les "angoisses", tout en affichant sa volonté de poursuivre les "réformes".
"Dans une démocratie, c'est normal que les gens protestent, c'est normal qu'il y ait des débats," a-t-il dit. "Je comprends vos difficultés, je comprends les questions de pouvoir d'achat, les cotisations pour les retraites, l'école des gosses (...) mais je dois voir ça avec sang-froid, avec calme, réfléchir, ne pas décider en fonction de ce qui est écrit dans le journal ou de ce que dit celui qui crie le plus fort".
Face aux syndicats et à l'opposition qui lui reprochent d'avoir délaissé classes moyennes et populaires au profit des banquiers et financiers, Nicolas Sarkozy cherche à déminer le terrain. D'autant qu'Elysée et gouvernement pronostiquent une "journée très suivie".
Le Premier ministre, François Fillon, a jugé sur France 2 "normal que les Français soient inquiets". Il a toutefois posé les limites de cette compréhension: "Le rôle d'un gouvernement", a-t-il dit, n'est "pas de faire des gestes" mais "de tenir le cap de la réforme".
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