François Fillon, qui a démissionné samedi soir, a été renommé premier ministre ce dimanche matin et ainsi préféré à ses concurrents : Michèle Alliot-Marie, François Baroin et surtout Jean-Louis Borloo. Le statu quo observé à Matignon se retrouve aussi dans de nombreux grands ministères, tels l'Economie, le Budget, l'Intérieur, l'Education nationale, l'Enseignement supérieur, l'Agriculture, la Culture....
Incarnée à tort ou à raison par Jean-Louis Borloo ou encore Valérie Létard, la fibre sociale de la majorité est absente de ce nouveau gouvernement, au profit de la fibre gaulliste (François Fillon, Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, François Baroin...). Le poids des centristes au gouvernement vient de perdre nettement en importance, avec le départ de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, respectivement présidents du Parti radical et du Nouveau Centre.
C'est la fin officielle de l'ouverture,si on excepte Eric Besson. Même Jean-Marie Bockel, président de Gauche moderne, est évincé de son secrétariat d'Etat à la Justice.
Après Rachida Dati en 2009, c'est au tour de Rama Yade et Fadela Amara de quitter le gouvernement. Les deux représentantes de la diversité ne sont remplacées que par une seule, Jeannette Bougrab, jusque-là membre de l'UMP et présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Nora Berra demeure quand même au gouvernement. |