Le Premier ministre, Manuel Valls, est revenu, jeudi 25 août, sur la polémique autour des arrêtés anti-burkini pris par certaines municipalités. Mais il a aussi profité de cette intervention pour livrer son sentiment sur la présidentielle et la candidature de Nicolas Sarkozy.
Le Premier ministre avait déjà affiché, le 17 août, son "soutien" aux maires ayant interdit le burkini sur les plages. Au micro deRMC, il a de nouveau appuyé ces décisions, estimant que ces arrêtés ne constituaient pas "une dérive". Pour le chef du gouvernement, le burkini est un "signe de prosélytisme religieux qui enferme la femme".
Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale a estimé que "la prolifération des arrêtés anti-burkini n'est pas bienvenue". Elle a ajouté: "Je pense que ça pose la question des libertés individuelles. Jusqu'où va-t-on pour savoir si une tenue est conforme aux bonnes moeurs? Ça libère la parole raciste".
"Je ne suis pas d'accord avec elle ou c'est elle qui n'est pas d'accord avec moi", a répondu le Premier ministre. Pour le chef du gouvernement, au contraire, "ces arrêtés ne sont pas une dérive. C'est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l'ordre public".
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