Le débat sur l'islam et la laïcité continue d'empoisonner la majorité. François Baroin, porte-parole du gouvernement et conseiller politique de l'UMP en charge du «pacte républicain» a appelé son parti à «mettre un terme à tous ces débats» sur l'islam et la laïcité.
Devant des députés UMP qu'il recevait à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il faillait que ce débat sur l'Islam et la laïcité «ait lieu». Message reçu cinq sur cinq par François Baroin, qui a dû se faire passer un savon: l'UMP a annoncé qu'il allait rectifier ses propos.
Ces dernières semaines, l'UMP va de turbulences en turbulences. Entre les deux tours, le parti s'est déchiré sur les consignes de vote à donner par rapport au Front national. L'aile centriste du parti, ainsi que le Nouveau centre, s'est insurgée contre l'absence de consignes claires contre le FN.
Jean-François Copé, qui organise le débat le 5 avril, est donc monté au créneau. Dans son viseur, le premier ministre en personne. Interrogé sur Canal + au sujet des réserves émises par François Fillon sur l'organisation de ce débat, Jean-François Copé a expliqué que «certains n'en veulent pas (...) parce qu'ils ont probablement été mal informés». «Et puis il y en a, disons les choses, qui y ont trouvé l'occasion d'une posture», a-t-il ajouté. Alors que le journaliste suggérait le nom du premier ministre, il a répondu après une brève pause : «Peut-être après tout». «On ne peut pas jouer collectif une fois ?», s'est interrogé Jean-François Copé. À la question : François Fillon «vous a manqué sur ce sujet ?», il a répondu : «Exactement!» |