Le chef de l'Etat répondait aux questions des journalistes à l'occasion de sa conférence de presse semestrielle. Après les révélations de Closer sur sa relation présumée avec l'actrice Julie Gayet, le chef de l'État se retranche derrière le respect de la vie privée. «Les affaires privées se traitent en privé», a-t-il répondu, laconique. «Chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves. C'est notre cas, ce sont des moments douloureux», a-t-il ajouté.
«Suis-je un social-démocrate? Oui», répond sans ambages le chef de l'État. «C'est sur l'offre qu'il faut agir» afin de retrouver la croissance et de créer des emplois, a déclaré le chef de l'État. Sans les entreprises, «il ne peut y avoir de créations d'emplois dans la durée». D'où l'idée de réduire les charges des entreprises en contrepartie d'embauches. Ce fameux «pacte de responsabilité» proposé aux entreprises sera lancé le 21 janvier et aboutira à l'automne à un débat à l'Assemblée nationale.
François Hollande a promis de mettre fin «d'ici 2017» aux cotisations familiales pour les entreprises et les travailleurs indépendants. Soit un coup de pouce de 30 milliards d'euros, dont le chef de l'État n'a pas précisé le financement, mis à part des économies sur le budget de l'État. «Il n'y aura pas transfert de charges des entreprises vers les ménages», a-t-il simplement promis.
Pour faire des économies, un Conseil stratégique de la dépense publique se réunira «chaque mois» autour de lui pour fixer les priorités et «évaluer les politiques publiques», a-t-il annoncé. Mais François Hollande compte aussi sur une nouvelle étape de décentralisation pour réduire les dépenses des collectivités. Parmi les pistes évoquées, de nouveaux transferts de compétences vers les régions, dont le nombre (22) pourrait «évoluer» dans un souci d'efficacité.
François Hollande a annoncé une série d'initiatives destinées à «amplifier les relations entre la France et l'Allemagne», après la réélection d'Angela Merkel. La première sera menée en faveur d'une «convergence économique et sociale» des deux pays, une idée déjà ancienne mais qui a butté jusqu'ici sur les différences de modèle et de santé économique de part et d'autre du Rhin. Le chef de l'État a également prôné la création d'une grande entreprise franco-allemande pour l'énergie sur le modèle d'Airbus.
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