Le candidat d'En Marche Emmanuel Macron a tenté jeudi sur le plateau de L'Emission politique de France 2 de préciser les contours de son programme, et de sa future majorité, dévoilant les premiers candidats aux législatives de son mouvement. "Les premiers ont été investis aujourd'hui, ils sont là au premier rang". Surprise ! quelques minutes après le début de l'émission, M. Macron a présenté aux téléspectateurs une première vague de candidats qui porteront les couleurs de son mouvement, les 11 et 18 juin. Parmi eux, l'ancien patron du Raid, Jean-Michel Fauvergue, qui n'aura selon M. Macron "rien à envier à Eric Ciotti pour parler des questions de sécurité".
Tout au long des deux heures de l'émission, M. Macron a ferraillé avec ses interlocuteurs pour clarifier ses points de vue, se défendant de vouloir "ménager la chèvre et le chou" ou d'avoir varié de positions au fil du temps. La discussion s'est animée avec l'arrivée sur le plateau du journaliste François Ruffin, qui a interpellé M. Macron sur le dossier de l'usine Whirlpool.
L'occasion pour l'ancien ministre de l'Economie de se démarquer de François Hollande, et de ses promesses aux salariés de Florange en 2012. "Je ne vais pas aller sur un camion et dire qu'avec moi, ça ne va pas fermer. C'est pas vrai !", a-t-il ironisé, en promettant cependant de rendre visite aux salariés, "sans les caméras". L'ancien ministre n'a pas économisé ses flèches en direction du président sortant: "quand on préside on n'est pas le copain des journalistes !", a-t-il lancé dans une allusion évidente au livre "Un président ne devrait pas dire ça".
Cette attitude n'a pas empêché Bruno Retailleau, le contradicteur Les Républicains de M. Macron, de voir en lui l'héritier de François Hollande, dans sa manière d'être "ni pour ni contre, bien au contraire". "Vos positions successives sur de nombreux sujets (?) où vous avez changé de pied, souvent, et bien ça évoque un peu pour moi ce vol de ces oiseaux, des bécassines de mon enfance", a-t-il ironisé.
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