Resté silencieux depuis l'emballement des marchés, Nicolas Sarkozy a proposé mardi à New York la réunion d'un sommet international sur la "plus grave" crise financière depuis les années 30 et plaidé pour un "capitalisme régulé" réprimant les abus.
Le président en exercice de l'Union européennea précisé devant la presse qu'il penchait pour un sommet en novembre "sur la base du G8", avec "possibilité d'ouverture sur les pays émergents" comme la Chine. Il a souhaité qu'une telle réunion permette d'"utilement dégager des principes et de nouvelles règles" pour le système financier, citant au rang des questions "capitales" à régler, celles des agences de notation, des bilans et de la solvabilité des banques, des rémunérations ou des "hedge funds", les fonds spéculatifs à risque.
A la tribune de l'ONU, Nicolas Sarkozy n'a pas proposé de recettes particulières pour, selon son expression favorite, "moraliser le capitalisme financier". Mais il a longuement plaidé pour la reconstruction d'un "capitalisme régulier et régulé, où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché".
Comme il l'avait fait dès lundi soir en recevant un prix de la Fondation Elie Wiesel pour l'humanitaire, M. Sarkozy s'est à nouveau prononcé mardi en faveur de sanctions à l'encontre de "ceux qui mettent en danger l'argent des épargnants". Devant un parterre de chefs d'entreprise et financiers américains et français, le président avait réclamé que les responsables de ce qu'il a qualifié de "désastre" soient "sanctionnés et rendent des comptes".
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