Dominique Strauss-Kahn, en assurant qu'il voulait être candidat à la primaire et qu'un «pacte» de non-agression le liait à Martine Aubry, a fourni sur un plateau des arguments aux soutiens de François Hollande pour qui celle-ci est une candidate par défaut. «Oui. Je voulais être candidat», a déclaré l'ex-directeur général du FMI sur TF1, confirmant qu'avec la maire de Lille, «nous avions en effet un pacte».
Tout en soulignant ne pas vouloir s'«immiscer dans la primaire», il a qualifié Martine Aubry d'«amie» et rendu hommage à sa «présence» pendant l'affaire. Ce pacte, dit "de Marrakech" (car il aurait été conclu dans la résidence de l'ancien ministre de l'Economie au Maroc) prévoyait qu'après discussions, le mieux placé des deux pour gagner en 2012 irait à la primaire et que l'un n'irait pas contre l'autre.
Le mieux placé dans les études d'opinion à l'époque était Dominique Strauss-Kahn, puisqu'un sondage du Nouvel Observateur début mai, le créditait d'un score de 62% face à Nicolas Sarkozy .
DSK était donc le grand favori des sondages, et ses soutiens préparaient activement son atterrissage en France, mais rien n'avait été annoncé officiellement. Le 14 mai, son arrestation à New York pour de présumés crimes sexuels a fait voler le pacte en éclats.
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