Ségolène Royal a présenté lundi à la presse son livre "Ma plus belle histoire, c'est vous", qui sort mardi en librairie, expliquant qu'elle l'avait écrit pour "rendre des comptes" à tous ceux qui ont voté pour elle ou ont participé à sa campagne présidentielle. "Ce livre, il fallait le faire", a-t-elle déclaré aux journalistes réunis dans ses bureaux du boulevard Raspail à Paris. "Ca clôt" la période de l'élection présidentielle, a-t-elle ajouté lors d'une conversation à bâtons rompus.
Comme on lui demandait si, elle aussi, elle ne réglait pas des comptes à travers cet ouvrage, la présidente de la région Poitou-Charentes a répondu : "Pas du tout. L'état d'esprit du livre, c'est : je rends des comptes, au contraire". Elle a affirmé qu'elle avait fait ce livre pour, entre autres, démontrer qu'il n'y avait "pas d'incompétence" chez elle et revenir sur les thèmes les plus forts de sa campagne. "Je décortique assez bien les questions d'ordre juste, d'identité nationale", a déclaré l'ex-candidate, précisant que "sur les fondamentaux, il faut continuer à travailler".
"Ce livre est déconnecté des échéances futures (...) Je ne veux pas me laisser entraîner ou instrumentaliser dans un échéancier qui n'est pas le mien", mais "il y aura des retrouvailles", a-t-elle déclaré. Elle a indiqué qu'elle parlerait de l'avenir "en janvier".
Interrogée sur le mélange entre vie publique et vie privée, auquel sa campagne a parfois donné lieu, Mme Royal a fait valoir que "les atteintes à la vie privée ont été fortes". Evoquer ce sujet dans le livre "me permet de redire, brièvement et pudiquement, des choses pour ne pas avoir à y revenir", a-t-elle expliqué. "Pour gagner la prochaine fois, il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux, à fond avec la candidate", écrit-elle.
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