Officiellement «en retrait de la vie publique professionnelle», Arnaud Montebourg a tout de même pris le soin d'honorer son traditionnel rendez-vous du lundi de Pentecôte, institué en 2004: l'ascension du mont Beuvray, dans le massif du Morvan, à la frontière entre la Nièvre et la Saône-et-Loire. Venu avec sa compagne la députée de Moselle Aurélie Filippetti, il est monté par l'autre chemin avant de rejoindre, au sommet, près de deux cents fidèles compagnons de route venus de toute la France.
Arnaud Montebourg a brièvement expliqué devant les caméras qu'il était «inimaginable de ne pas être présent». «Quand ils sont au combat, c'est bien d'être derrière eux comme quand moi j'étais au combat, ils étaient derrière moi», a-t-il lâché. «Je suis fidèle, pour le reste je laisse le soin à Christian Paul et à tous les autres amis et camarades de s'exprimer, ils me représentent», a poursuivi l'ex-candidat à la primaire.
A trois jours du vote des militants socialistes pour l'élection du premier secrétaire du parti, la présence d'Arnaud Montebourg faisait office de soutien à Christian Paul. « C’est ici que Vercingétorix a unifié les tribus gauloises », rappelle inlassablement le chef de file des frondeurs et candidat au poste de premier secrétaire du parti, jeudi 28 mai, face à Jean-Christophe Cambadélis. Le député de la Nièvre avait pris l’habitude depuis 2004 de faire chaque année l’ascension avec Arnaud Montebourg, pour dénoncer à l’origine la suppression du jour férié du lundi de Pentecôte par Raffarin. « La montagne magique », comme aime à l’appeler M. Paul, est devenue peu à peu la roche de Solutré montebourgeoise
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