La droite présentait mercredi un visage embarrassé au lendemain des annonces de François Hollande sur le pacte de responsabilité adressé aux entreprises. Face à la proposition de mettre fin aux cotisations familiales versées par les employeurs d'ici 2017. Jean-François Copé n'a pu faire qu'un constat mercredi matin sur France 2: "Avec cette présentation-là, quel est le député de l'opposition qui va être contre?".
"S'il le fait, on sera embarrassé mais on sera aussi un certain nombre à applaudir parce que ça empêchera la catastrophe", a confié François Fillon à quelques journalistes. "S'il y a une politique qui redonne confiance aux entreprises, je la soutiendrai", a-t-il affirmé plus tard sur TF1,
Le reste de l'UMP est sur la même ligne: "Le discours sonne agréablement aux oreilles. Quand j'entends parler de politique de l'offre, de soutien aux entreprises, de simplification, je suis prêt à soutenir, à dire: oui, c'est la bonne direction pour la France", a ainsi lâché l'ancien ministre Bruno Le Maire. "Il faut dire clairement que ce changement de discours est le bienvenu", a dit aussi l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. "Si cette prise de conscience est solide et si elle est sérieuse, objectivement, on ne peut qu'accompagner cette démarche", a encore abondé l'ancien ministre de l'Economie François Baroin.
Au centre, même discours: François Hollande "s'est placé verbalement dans la ligne de la politique réformiste que la situation de la France exige" pour le président du MoDem François Bayrou. Mardi, Jean-Louis Borloo (UDI) se disait prêt à soutenir le pacte s'il était "concret".
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