Plusieurs milliers de partisans du non au référendum initié par le gouvernement grec ont fêté dans le centre d'Athènes le rejet des dernières propositions des créanciers UE et FMI dont ils espèrent "un avenir meilleur" pour la Grèce, mais aussi pour l'Europe.
A 22h, alors que le décompte officiel du Ministère de l'Intérieur marque un écart de plus de 20 points entre le "non" (61%) et le "oui" (39%) , la place Syntagma, comme presque chaque soir de la semaine, se transforme petit à petit en marée humaine. La grande fontaine centrale, illuminée de reflets rouges pour l'occasion, est entourée de drapeaux aux couleurs de la Grèce et du Syriza.
C'est une victoire politique pour le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras, qui a soutenu le non pour "renforcer son pouvoir de négociation avec l'Europe" et conclure un accord avec les créanciers sur l'avenir financier de la Grèce. Lors d'une allocution télévisée, le Premier ministre grec a d'ailleurs assuré que cette fois, "la dette sera sur la table des négociations" avec ses créanciers internationaux. Mais ces résultats précipitent la Grèce, mais aussi l'Union européenne, dans l'inconnu. Et le ministre de l'Economie allemand a déjà indiqué que de nouvelles négociations avec la Grèce sont "difficilement imaginables".
Pousser la Grèce vers la sortie de l'euro, ou l'y maintenir malgré tout, c'est le dilemme auquel l'Union européenne, Allemagne en tête, est désormais confrontée, après le non massif des Grecs à l'austérité version UE-FMI. Le rendez-vous lundi à Paris des dirigeants allemand, Angela Merkel et français, François Hollande, doit dégager les contours d'une réponse, avant un sommet de la zone euro convoqué pour mardi.
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