Après plus d'une semaine de négociations, Athènes a obtenu la mise en oeuvre du plan de soutien cofinancé par le Fonds monétaire international (FMI) et la zone euro. En échange, le gouvernement grec a appelé ses concitoyens à de "grands sacrifices", annonçant dimanche de nouvelles mesures d'austérité drastiques.
Le montant du prêt atteindra 110 milliards d'euros sur trois ans, a annoncé le Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe. Les ministres des Finances des 16 pays qui utilisent la monnaie unique s'étaient réunis dimanche après-midi à Bruxelles pour discuter du plan de sauvetage, le premier pour un pays de la zone euro.
L'Allemagne était très réticente à débloquer des fonds tant que la Grèce n'imposait pas des mesures d'austérité drastiques. "Nous sommes appelés aujourd'hui à faire un choix simple. Le choix est entre l'effondrement et le salut", a résumé le ministre des Finances Georges Papaconstantinou. La Grèce, qui affiche actuellement un déficit équivalant à 13,6% du PIB, entend le ramener sous la barre des 3% d'ici 2014, a-t-il précisé.
Pour ce faire, la TVA va passer de 21% à 23%. Les taxes sur l'alcool et le tabac vont aussi augmenter. Surtout, les fonctionnaires et les retraités vont devoir se serrer la ceinture. Les Grecs reçoivent leur rémunération annuelle en 14 salaires: ils touchent un 13e mois à Noël et un 14e mois qui est versé pour moitié à Pâques et pour moitié aux vacances d'été. Ces primes vont être limitées à 1.000 euros par an pour les fonctionnaires - et supprimées pour ceux d'entre eux qui touchent plus de 3.000 euros nets par mois. Elles vont être aussi plafonnées à 800 euros par an pour les retraités - et supprimées pour ceux d'entre eux dont la pension dépasse les 2.500 euros mensuels.
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